Contrairement à ses voisins italiens et allemands, la France connaît très tôt un fonctionnement centralisé autour du Roi. Au XVIIème siècle, Louis XIV, monarque absolu, fait de Versailles le centre de son pouvoir. Les arts gravitent désormais autour du Roi Soleil en occupant des charges à la cour – pour les musiciens, à la Chambre, à la Chapelle ou la Grande Ecuries.
Pour échapper à la rigueur de l’étiquette en vigueur à la cour, une partie de la noblesse tient salon à Paris dès la fin du XVIIème siècle. Les salons deviennent progressivement, à la fin du règne de Louis XIV mais surtout après son décès en 1715, des espaces de créations et de divertissements, portés par la recherche grandissante de liberté du Siècle des Lumières. Dans ces lieux se regroupent hommes et femmes lettrés, bourgeois ou nobles, attirés par la littérature, le théâtre, les arts et les sciences. On y joue les dernières compositions à la mode ; celles de Couperin, Duval ou encore celles du maître italien Corelli dont la réputation dépassait les frontières.